Voyage pluvieux, voyage heureux...ou plutôt courageux !

Samedi 12 février : de Mu Ban Arirat à Ban Nam Pu (58 km et 500 m. de dén.)

Un départ au lever du soleil, après le traditionnel thai chi quotidien, vue sur la mer et les cocotiers….attention, ne pas rester dessous les cocotiers, car le risque de chute de noix de coco est grand !

Le bon café et le petit déjeuner aux beignets chauds du petit buibui populaire du coin nous donne aussi l’occasion de croiser quelques cyclistes thaïs, prenant le café avant leur tour du samedi. Chouette ambiance matinale.

L’esprit d’équipe démarre avec notre cri quotidien, avant chaque départ « 4 happy travel » à l’unisson !

C’est parti ! La mise en action après le jour de pause prend toujours un peu de temps, mais les prochains jours s’annoncent plutôt plats cette fois. Petites routes dans la campagne et la forêt, avec bien peu de monde, mais toujours une nature bien verdoyante. Première rizière que l’on voit….enfin, car avec tout le riz qu’on mange, il doit bien venir de quelque part ! La pause du matin est bien sympathique, au milieu de la campagne, 2 dames avec un sourire chaleureux, qui nous donne une belle énergie pour poursuivre.

Bien que le plat était annoncé, c’était sans compter le début de la pluie, qui ne dure pas mais qui nous donne un avant-goût des jours à venir…

Notre deuxième partie de journée en bord de mer et une piscine, top, et même des enfants assidus à l’école, dans ce lieu plutôt propice au farniente. Le soir on doit reprendre les vélos quelque kilomètres pour le repas….ça valait la peine puisque un jeune super sympa fait du poisson grillé (et très salé) à la broche !

Dimanche 13 février : de Ban Nam Pu à Thap Sakae (68 km et 400 m. de dén.)

Réveil à nouveau de carte postale et démarrage à nouveau matinal… ciel bleu, la chaleur s’installe vite, le parcours est agréable et la pause au marché nous donne toutes les vitamines pour continuer….y compris un café délicieux !

La sieste….ou le repos…hebdomadaire de cet après-midi est indispensable (sommeil profond, détente ou lecture). Comme tous les jours, c’est un moment important pour que chacun récupère. Moment apprécié de tous. 

On profite encore de la mer et de la piscine, le temps est clément.

Le soir au petit restaurant du coin, une scène donne la tendance ici en Asie : le téléphone portable, partout et tout le temps ! Une famille de 5 personnes mange : la grand-mère, les parents et un enfant, chacun rivé sur son téléphone, en mangeant. A l’inverse de notre conception, à la fois sur l’utilisation du téléphone et sur le moment du repas : pour nous, c’est un moment de partage, de discussion, d’échange et également le plaisir de manger, sentir, goûter les saveurs. 

Plaisir des yeux, des fleurs pour toutes les grand-mamans, les mamans, les marraines, les amies....pour toutes celles qui ont besoin d'une peu de baume au cœur 💜 : 

Lundi 14 février : de Thap Sakae à Ban Aoe (58 km et 300 m. de dén.)

Aujourd’hui, nous goûtons……..la pluie !

Le départ matinal et le petit-déjeuner dans la première ville atteinte après 5 kilomètres ne nous donnaient pas encore l’entière tonalité de cette journée, malgré un ciel chargé de nuages.

L’orage débute au début de notre parcours. Et hop, vite à l’abri dans un garage et petit magasin. Les thaïs en scooter font de même, car c’est diluvien. Ils ont l’habitude… ils s’arrêtent, attendent que ça diminue en discutant. On fait de même, on attend, on discute, on fait du voc anglais et allemand….et on repart….mais on ne pédale pas longtemps, car rebelote, ça reprend de plus belle. On s’arrête, on boit un café, on attend et on repart…..mais ça ne dure que quelques kilomètres, et rebelote, la pluie reprend, on s’arrêt à l’abri chez un monsieur, on attend, on profite du hamac…. et on repart, avec vestes de pluie pour certains…..puis on fait avec, on pédale mouillés et en plus, on passe par un petit chemin de terre. On traverse les gouilles, parcours d’équilibriste, on évite les trous, mais pas la boue. Bref, c’est l’aventure. Petit clin d’œil pour les potes qui nous lisent et qui comprendront : « Hey Mike, t’es venu à la nage ? » : on tente de faire rire Nils quand il passe les gouilles…pas tout à fait concluant 😂😏

La patience continue d’être nécessaire….Elin sort de la forêt avec un pneu percé, les épines des arbres ont eu raison de son pneu.

Heureusement, après de longues heures de route, nous atteignons notre destination et c’est le marché qui nous accueille. Quelle belle récompense ! Merci ! De si bonnes choses, on se régale ! 5 kilomètres encore pour arriver à notre bungalow en bord de mer agitée, avec un beau panorama. Quelle journée ! On est bien fatigué, mais fiers d’avoir passé cette journée avec patience et courage. Bravo !

Mardi 15 février : de Ban Aoe à Bang Ban Pu (Khao Sam Roi Yot National Park) (68 km et 200 m. de dén.)

Ce matin Nils fait la grasse matinée (7h30), pendant que nous allons dès 6h voir un temple perché sur une colline. On fait 2 kilomètres et... il pleut, bon pas grave on s'abrite au seven/eleven (le petit supermarché de la Thaïlande ouvert de seven à eleven 😂), on mange un petit truc et on attend que l'orage passe. Puis, on repart, on arrive là-bas et comme on l'avait vu la veille il y a des singes 🐒 partout. On monte les escaliers (il y a des singes tout le long), on arrive en haut et on voit un magnifique paysage. On visite le temple, on est seuls au monde, mis appart un monsieur qui ramasse les feuilles. Il y a des buddhas, des statues et des clochettes qui sonnent avec le vent. On voit la ville depuis le haut, la mer, les plages et les rochers. Papa et maman font leur thaï-chi, moi j'observe les singes (il sont vraiment trop drôle 😀🙉). Après, on redescend et on repart pour aller déjeuner. Papa est allé le chercher, mmmm...trop bon 😋!

A bientôt ! 

Elin 😎😜👅🐒🐵🚵

On n'a pas tapé dessus ça aurait
fait un peu trop de bruit 😂

C'est le guet de la ville !

La journée a donc plutôt bien commencé, avec ce beau moment de contemplation et de visite. On démarre donc notre journée vers 9h30. Le ciel étant couvert, la chaleur n'est pas un problème aujourd'hui.....mais la pluie en devient un. On pédale 7 kilomètres et nous sommes assommés de trombes d'eau, en quelques secondes !!!....une maison délabrée à l'horizon, on l'atteint complètement trempés pour se mettre à l'abri. Et c'est l'attente. L'attente. Qui dure 2h30. Il pleut des cordes, impossible de continuer. On regarde la pluie, on joue au jass, on fait la sieste. On patiente. La seule chose à faire.

Dès qu'un semblant d'accalmie se présente, on redémarre. Le temps de rejoindre la grande route. Pas le choix de passer par cette route très très fréquentée! on prend notre courage à deux mains ...ou plutôt notre guidon bien dans nos mains, en team de 2 "traxé". La pluie s'amplifie, le trafic est dense, on est obligé au bout d'un moment de faire une pause tellement la pluie est forte, presque comme des petits grésillons. Les enfants sont vaillants ! Ce n'est vraiment pas une partie de plaisir; encore 4-5 kilomètres, la pluie est moins forte, et on peut rejoindre une route secondaire, calme. 

Le trajet est encore long, on poursuit, on roule jusqu'à l'entrée du National Park dans lequel nous allons loger. Le nombre de kilomètres encore à faire augmentent 😏...et oui, pas toujours facile de s'y retrouver sur la carte... la vaillance reste de mise. On profite du paysage avec une magnifique faune, surtout des oiseaux. Ce serait un beau terrain de jeu d'observation et de photographie.

Fin d'après-midi, nous voilà arrivés. Un homestay au bord du canal du National park. Des bateaux de pécheurs devant les yeux. Et surtout le joie et la fierté d'y être arrivé. Les enfants sont plein de ressources; ils ont été épatants! Bravo ! Quelle journée ! ✌

Mercredi 16 février : de Bang Ban Pu à Pran Buri (25 km)

Nuit pluvieuse, très pluvieuse. Bonne nuit de sommeil malgré tout et pas de réveil ce matin ! La météo thaïlandaise s'annonce mauvaise, de la pluie annoncée un peu partout dans le pays ! On fait donc le point sur la suite de notre voyage. Dans ces conditions, difficile de poursuivre à vélo ou de partir dans une autre région. On évoque plusieurs options. Le covid rend également compliqué les décisions, puisque plusieurs pays limitrophes sont encore fermés. On opte donc de prendre le train ou le bus jusqu'à Bangkok, en fonction, d'y rester 1 ou 2 jours, et potentiellement de viser l'est de la Thaïlande et le Cambodge.

C'est ça le voyage, il y a des éléments qu'on ne maîtrise pas. On s'adapte donc, on tente de prendre le bon côté des choses. On verra ce que ces prochains jours et semaines nous réserveront. Certainement de belles surprises et découvertes.

On démarre donc l'après-midi, la pluie a enfin cessé ! 25 kilomètres à pédaler pour rejoindre la gare la plus proche. Il devrait y avoir un train le lendemain. Un seul par jour....

...et la pluie reprend en début de soirée... on espère une suite plus ensoleillée pour les prochains épisodes. 

Voyage pluvieux, voyage heureux....et surtout très courageux !

Florence